Un premier roman...
JODI COMPTON, LA 37ÈME HEURE, Le livre de poche, 346 pages, 2008. Traduit par Jean Esch. Genre : un disparu pas comme les autres.
Voici un des deux polars sélectionnés du mois d'avril pour le prix polar du livre de poche. Il s'agit du premier essai littéraire publié de l'auteur.
Sarah Pribek, inspecteur à la brigade des personnes disparues, jongle entre son boulot très prenant, Shiloh son mari depuis deux mois, un flic qui parait insensible aux yeux de tous (sauf à ceux de sa femme), et Geneviève, son ancienne coéquipière complètement dévastée par l'assassinat de sa fille. Au retour d'un voyage à Minneapolis, Sarah ne s'inquiète pas de l'absence de Shiloh. Il est censé être à Quantico pour suivre un stage afin d'entrer au FBI. Mais un coup de fil du centre de formation la fait paniquer, Shiloh ne s'est jamais présenté.
Ce premier roman est plutôt bien écrit et les quelques maladresses ou incompréhensions n'enlèvent pas le plaisir de la lecture. J'ai apprécié de voir un flic, habitué à gérer les disparitions, devoir s'appliquer sa méthode de travail à soi. Et voir surgir tout à un tas de questions auxquelles elle n'a pas la réponse. On s'attache très vite à Sarah et on se demande qui peut bien être réellement Shiloh, qui ne laisse pas les autres percer ses secrets. Même si, et c'est mon bémol pour ce polar, j'ai eu un peu de mal à comprendre ses motivations et surtout à gérer la chronologie. Quelquefois, certains faits ont l'air de s'être passé des années avant et quelquefois on a l'impression que c'était quelques mois voire quelques semaines avant seulement. Malgré tout, c'est un bon polar (à ne pas lire si vous voulez vous faire peur) avec un inspecteur à la hauteur qui devrait devenir un personnage récurrent.
Bon polar !