Rafraîchissant !
COLIN COTTERILL, LE DÉJEUNER DU CORONER, Le livre de poche, 314 pages, 2008. Traduit par Valérie Malfoy. Genre : un légiste mène l'enquête.
Un vent de soulagement souffle sur la sélection du prix polar ce mois-ci. Et oui, pour une fois, je n'ai pas manqué de m'endormir en lisant un soi-disant polar, je ne me suis pas énervée contre le narrateur et n'ait pas eu de mal à aller jusqu'au bout. Ô miracle !
Siri Paiboun est un médecin laotien qui, après avoir fait ses études à Paris, décide de rentrer au pays pour exercer, malgré l'invasion communiste et tout ce qui s'en suit au niveau politique. A 72 ans pensant prendre un repos mérité, il est nommé coroner alors qu'il n'a jamais pratiqué d'autopsie. La femme d'un ponte du parti meurt, trois soldats vietnamiens aussi. La diplomatie est en danger et les mesures d'intimidation fleurissent. Mais Siri est déterminé à faire la lumière sur tout ça accompagné de ses fidèles.
Autant le dire tout de suite, ce n'est pas l'intrigue qui m'a le plus plu (d'ailleurs, j'ai un peu oublié). Colin Cotterill embarque le lecteur dans son Laos (il y a vécu), dépaysement garanti grâce à la culture, les coutumes et, bien sûr, l'époque où cela se passe, dans les années 70. Le personnage de Siri Paiboun m'a beaucoup plu car il est non conformiste, franc et a beaucoup d'humour. C'est lui qui fait tout l'intérêt de ce roman, et de cette première aventure de ce légiste qui en vivra d'autres. Pour les amateurs de polars exotiques donc !
Bon polar !