ELIZABETH GEORGES, ENQUÊTE DANS LE BROUILLARD, Pocket, 446 pages, 1992. Traduit par Dominique Wattwiller. Genre : un duo d'enquêteurs anglais.

Complètement traumatisée par mon expérience avec Ruth Rendell, je suis toujours réfractaire à lire celles que l'on nomme les grandes prêtresses du roman policier anglophone. Une amie à moi le lisant et le trouvant plutôt pas mal, je me suis dit pourquoi pas et le lui ai emprunté.

Barbara Havers est laide, désagréable et ne fait rien pour que ça change. Seul son boulot semble la faire tenir. Elle est sergent à Scotland Yard. Sauf que son caractère imbuvable a fait craquer tous ses équipiers les uns après les autres. Son chef lui laisse une dernière chance, faire équipe avec le célèbre inspecteur Linley, aristocrate très charmeur qui saute sur toutes les femmes, pour résoudre une enquête qui est plus compliquée qu'elle en a l'air. Une jeune femme est retrouvée à côté du corps de son père décapitée et s'accuse du meurtre.

Voilà la première aventure policière de ce duo improbable mais pas très original (ils sont toujours censés se détester et ne pas pouvoir bosser ensemble). Si l'on passe sur le personnage de Barbara Havers, très agaçante pas sa frustration et son côté paranoïaque ("tout le monde m'en veut"), cette histoire est très plaisante à lire. Ce fut une agréable surprise, un bon moment de détente malgré l'histoire assez sordide quand même. Elizabeth Georges n'est donc pas à mettre dans le même panier que Ruth Rendell. Je lirai le deuxième de la série pour voir, je pense, si ça confirme. Cela étant dit, ce n'est pas non plus une grande révélation polarienne (oui, oui, ça se dit).

Bon polar!

Merci à ma copine Stéph pour le prêt.

Une prêtresse du polar américaine ?

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