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19 octobre 2007

La dernière trouvaille de Valérie...

IGNAZIO SILONE, FONTAMARA, Grasset (les cahiers rouges), 285 pages, 1967. Genre : un village contre l'oppression, qui va gagner?

                                    fontamaraUne petite perle dénichée par Valérie de la librairie "l'herbe entre les dalles" et la revue "le matricule des anges".  L'auteur a vécu à une époque où l'oppression est légion chez le gouvernement italien, ce qui lui inspire cette histoire.
     Fontamara est un village au coeur des Abruzzes où vivent ce qu'on appelle des cafoni, des paysans au sens péjoratif du terme. La traduction française pourrait être "pedzouille". Évidemment, c'est l'expression des gens de la ville pour désigner ces gens. Parmi ces fontamarais, le lecteur fait la connaissance de la belle Elvira, du sanguin Berardo, de Ponce pilate, de Baldissera, Marietta ou encore vendredi Saint. Ces gens ne sont pas idiots mais un peu naïfs et trop confiants dans le fait que l'homme ne peut pas être aussi mauvais. Et pourtant, on ne les a pas épargné. Le "gouvernement" comme ils disent ou Don Circostanza, censés les protéger, n'en sont pas à un scrupule près pour les rouler. Tout est bon pour opprimer le village, à commencer par détourner l'eau du ruisseau du village en leur faisant signer une autorisation à leur insu. Et quand tout le monde se met d'accord pour vous mener la vie dure, quand tout le monde s'allier pour vous prendre tout votre argent et la moindre petite piécette, une seul question se pose : que faire? Surtout quand on sait que tout ce qui se passe est une profonde injustice et que personne ne veut vous aider.
     Dans ce roman brillant, à l'écriture touchante, Ignazio Silone dénonce le mécanisme de l'oppression et surtout montre que la question est toujours est la même et la réponse difficile, que faire? On s'attache à ces villageois qui ne veulent qu'une chose, vivre en paix. Ils ne comprennent pas pourquoi le sort, ou plutôt le gouvernement, s'acharne sur eux et nous non plus. Même dans un roman, l'oppression révolte encore. C'est quand même rassurant. A condition de ne pas se contenter d'être révolté bien sûr...
Bonne lecture!

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