Jacques Chessex...
JACQUES CHESSEX, LE VAMPIRE DE ROPRAZ, Grasset, 108 pages, 2007. Genre : histoire de meurtre particulièrement atroce au début du 20ème siècle.
Un auteur reconnu mais inconnu pour moi, un titre alléchant (j’aime bien l’univers noir, une photo en noir et blanc d’un cimetière et la critique plutôt positive d’un libraire : il ne m’en fallait pas plus pour tourner les pages de ce très court roman.
Au début du 20ème siècle, à Ropraz dans le Haut Jorat vaudois, une jeune fille, Rosa, meurt prématurément d’une méningite. Un matin, quelques jours après son enterrement, on retrouve le couvercle du cercueil ouvert et le corps de la jeune morte atrocement mutilée puisque certaines parties de son corps ont été dévorées. L’horreur absolue commence surtout que, bientôt, deux autre corps subiront le même sort dans des villages voisins. On doit trouver le coupable rapidement et justement, Favez, un garçon de ferme simplet et aux mœurs suspectes habite justement dans le coin.
Jacques Chessex utilise un fait réel pour démontrer ce qu’est la fascination meurtrière et les conséquences de celle-ci. On suit le parcours de ce Favez avec sa condamnation, son emprisonnement et son suivi psychiatrique. Mais aussi, la fascination qu’un tel meurtrier (capable de commettre des actes aussi terribles) exerce sur la population. Et cette histoire a beau se passer il y a plus d’un siècle, dans un coin reculé de France, est-ce que les choses ont vraiment changées ? Je ne crois pas. L’écriture de Chessex à la fois froide, dure et envoûtante est le ton idéal pour raconter une telle histoire.
Bons frissons